Situation politique en RDC : Une table ronde s’impose !

Situation politique en RDC : Une table ronde s’impose !

Secrétaire général du CPRAL et Candidat malheureux aux législatives de 2018, Jean-Philippe Beia pense que les systèmes judiciaire et électoral doivent être revus. Dans cette interview accordée le 4 juillet 2019 à l’Interview.cd, il donne le point de vue de son regroupement politique face aux dernières décisions de la Cour constitutionnelle dabs le cadre des contentieux électoraux des législatives de 2018.

Lucien Masidi: Mr Jean-Philippe Beia, comment réagissez-vous aux dernières décisions de la Cour Constitutionnelle ?

Jean-Philippe Beia: Pour nous Collectif progressiste radical et alliés (CPRAL) signataire de l’Accord global et inclusif de Pretoria, en Afrique du Sud, il y a problème ! Ces arrêts de la Cour Constitutionnelle sont sujets à caution. Hors délais, cela ressemble aujourd’hui à des nominations entérinées et des révocations à la tête du client! Le système judiciaire tout entier ainsi que les haut-magistrats suscitent scepticisme.

Ces dernières décisions ressemblent à des décisions politiques plutôt que des décisions de justice.

LM : Est-ce le système judiciaire ou le système électoral qui est à plaindre ?

JPB: Les deux. Aussi, tout le système électoral doit être revu de fond en comble. Comment peut-on comprendre que les deux premiers candidats en ordre de voix, font 74% de l’électorat à la présidentielle tandis que, le même jour, sur les mêmes bulletins de vote, ils font moins de 10% aux législatives avec répercussions sur le Sénat, Gouvernement et Exécutifs provinciaux?

Depuis décembre 2005, d’ailleurs, nous l’avions prédit et dénoncé…Il s’agit du chaos programmé à défaut de l’essoufflement inopiné du système institutionnel. La table ronde s’impose !

Il y a même confiscation du parti Alliance des Paysans et Indépendants par un Monsieur du FCC issu du parti cher à Bahati Lukwebo (AFDC), avec la complicité active ou passive du ministère de l’Intérieur. Tout ceci, ajouté à tous les problèmes que vit le pays nous exige, à nous Congolais, de nous regarder en face et de nous parler.

Propos recueillis par Lucien Masidi