SANKURU : Lambert Mende accusé de bloquer l’organisation de l’élection de gouverneur dans la province

SANKURU : Lambert Mende accusé de bloquer l’organisation de l’élection de gouverneur dans la province

Ce candidat utiliserait ses partisans pour créer une situation d’insécurité, empêchant la Centrale électorale d’organiser ces élections.

Alors que la Commission électorale nationale indépendante (Céni) motive le nouveau report de l’élection du gouverneur et du vice-gouverneur dans le Sankuru par des raisons technico logistiques ainsi que la préservation de la sécurité et de la paix, des sources notent que c’est l’un des candidats qui a bloqué ce processus. Et, elles citent l’ancien ministre de la Communication Lambert Mende. « Ses partisans mettent la province en insécurité. C’est pourquoi, la Céni se sent dans l’impossibilité d’organiser cette élection dans ces conditions », a affirmé un ressortissant de cette province sous le couvert de l’anonymat.

Lui-même Lambert Mende déclare : « Je suis le seul candidat gouverneur éligible juridiquement », refusant « d’être en compétion avec un étranger » parce que, soutient-il, le Conseil d’État n’aurait pas qualité pour statuer sur les contentieux des candidatures. « Stéphane Mukamadi est inéligible et a une nationalité française », dit-il de son challenger. Ce qui ferait dire à cette opinion que les mouvements enregistrés dans cette partie du pays sont commandités par ce candidat en vue de bloquer ce processus en cours.

L’Union européenne rappelle ses sanctions

Dans un tweet, le Premier conseiller de la délégation de l’UE en RDC, Guillaume Chartrain, parlant du déni de la démocratie dans le pays, a publiquement pointé du doigt Lambert Mende, l’accusant d’être à la base de cette situation. « Encore une fois les élections au Sankuru en RDC sont annulées. Encore une fois, Lambert Mende fait obstacle à la tenue d’élections et justifie les sanctions imposées à son égard par l’UE », a-t-il écrit, après ce énième report des élections dans le Sankuru. Ce dernier a promis d’être vigilant quant aux décisions prises à la suite de ce « nouveau déni de démocratie locale ».

La Centrale électorale, rappelle-t-on, a de nouveau reporté au 20 juillet 2019, l’élection de gouverneur et de vice-gouverneur pour la province du Sankuru initialement prévue au 10 juillet. Dans un communiqué signé le jour prévu de ces scrutins par le président de la Céni, Corneille Nangaa, celui-ci annonce ce report et le justifie par des raisons technico logistiques et la préservation de la sécurité et de la paix dans cette province.

Lucien Masidi