RDC – Sanctions UE: les organisations de la société civile “désapprouvent la possible” levée de sanctions contre les proches de Joseph Kabila sans conditions préalables

RDC – Sanctions UE: les organisations de la société civile “désapprouvent la possible” levée de sanctions contre les proches de Joseph Kabila sans conditions préalables

Les mouvements citoyens LUCHA, UNIS, ASADHO et FILIMBI ainsi que les organisations de la société civile, ont à travers un communiqué conjoint datant du 9 octobre, “désapprouvé” les démarches déjà amorcées par l’Union Européenne, notamment de retirer les sanctions infligées contre les proches de Joseph Kabila, ancien Président de la RD Congo.

« Ce pendant, nos organisations sont particulièrement préoccupées par les informations selons lesquelles l’Union Européenne (UE) envisagerait de retirer sans conditions, certains de ces personnes de leur liste contrairement aux États-Unis que nous encourageons. », indique le communiqué parvenu à l’INTERVIEW.CD.

Pour ces mouvements citoyens, il est “incompréhensible” que ces sanctions soient retirées sans que les personnes concernés ne soient traduit en justice afin de répondre aux actes graves pour lesquels ils sont accusés, entre autres les actes de violation graves de droits de l’homme, les arrestations arbitraires, les traitements inhumains et dégradants à l’égard du peuple congolais ainsi que le sabotage du processus électoral à travers les actes de corruption et détournement de fonds public.

De ce fait, ces mouvements citoyens et organisations de la société civile tiennent à l’établissement d’un veritable État de droit, tout en appelant l’UE à l’exigeance de conditions avant la levée de sanctions:

• Que le gouvernement congolais prenne des mesures claires pour traduire devant la justice les auteurs de violation de droits de l’homme et ceux impliqués dans la corruption et pillage des ressources;

• Que le gouvernement congolais initie des réformes courageuses du pouvoir judiciaire et des services de sécurité pour se rassurer d’une justice capable de poursuivre en toute indépendance, une police et une armée professionnelles et respectueuses de droits de l’homme.

Il sied de noter que plusieurs collaborateurs de Joseph Kabila sont sous sanctions de l’Union Européenne, entre autres Léonard She Okitundu, Kalev Mutond, Emmanuel Ramazani Shadary, Gabriel Amisi, Lambert Mende, etc.

CKS