Nord-Kivu : le député Kasekwa s’insurge contre la non-prise en charge des ex-miliciens par le gouvernement

Arrivé en ville de Goma ce jeudi 04 mars 2021, le député national Jean Baptiste Kasekwa a exprimé son mécontentement face à la non-prise en charge par le gouvernement congolais des ex-miliciens qui se sont rendus cela dans l’objectif de rechercher la paix qui est une denrée rare dans l’Est de la République démocratique du Congo.
Pour lui, ce délaissement peut pousser ces ex-combattants à regagner la vie de la brousse pour à nouveau d’ajouter à ce danger que courent les habitants depuis des décennies.
“Tout Chef de l’État, tout Premier Ministre, tout ministre de la défense doit faire de la question de l’insécurité à l’Est de la RDC, l’éradication des groupes armés nationaux et étrangers, une grande priorité et tout dirigeant qui néglige ces questions est un ennemi de la République et mérite une réaction rapide appropriée non seulement de la part des élus mais également de toutes les forces vives de la nation. La question sécuritaire de l’Est de la République démocratique du Congo est de moins en moins considérée par ceux qui nous dirigent”, a-t-il indiqué.
À lui de s’interroger : “Comment comprendre depuis 2019, des jeunes gens ont quitté volontairement les groupes armés pour démontrer qu’il est possible d’obtenir l’éradication des groupes armés de manière pacifique à Bunia, dans le Tanganyika, dans le Sud-Kivu, à Beni, à Rumangabo, dans la masisi ou des milliers des jeunes ont cru qu’après les élections il y aura un changement et que les causes pour lesquelles ils ont pris les armes allaient trouver une solution mais hélas rien n’a jamais été fait car ont répondu à l’appel lancé par les FARDC, par les autorités provinciales et nationales et autres et se sont rendus pour contribuer à la construction de la paix.
Aujourd’hui 2 ans après, la plupart de ces jeunes sont délaissés et deviennent une menace dangereuse pour la sécurité du pays que tout le monde aspire et s’ils rentrent de manière désespérée dans la brousse ils vont devenir très dangereux”.
Il regrette cependant le fait que le ministre de la défense avait avoué devant la commission défense et sécurité de l’assemblée nationale dont il est membre, que l’armée a fait sa part pour convaincre ces gens à quitter la brousse “mais le gouvernement n’a pas donné les moyens pour répondre aux problèmes de leurs milieux d’origine mais aussi leur prise en charge”.
Il regrette la façon dont le gouvernement a écarté la réinsertion de ces jeunes gens “c’est pour cela qu’il est impérieux de revoir cette question”.
Mérite BAHOGWERHE JEAN PAUL/L’INTERVIEW.CD