Kasaï Central : 3 ans après, le BCG dénonce le retard dans l’inhumation de 10 corps des victimes des tueries militaires à Tshisuku

Kasaï Central : 3 ans après, le BCG dénonce le retard dans l’inhumation de 10 corps des victimes des tueries militaires à Tshisuku
Maison du Barreau Kasai central

Cela fait 3 ans jour pour jour que l’armée régulière de la république démocratique du Congo tombait dans une embuscade au village Tshisuku, secteur de Mutefu dans le territoire de Kazumba.

En effet, en date du 7 mai 2017, un convoi de quatre véhicules de marque Kamaz et une Jeep transportant les militaires à bord, en provenance de Kalamba Mbuji vers la ville de Kananga avait été attaqué par les miliciens attribués au feu chef Kamuina Nsapu.

En réaction, l’armée congolaise avait tiré à bout portant sur les civiles qui se trouvaient au marché de ce village, comme c’était le jour du marché.

Dans un communiqué signé par le bâtonnier de l’ordre des avocats du Kasaï Central publié ce lundi 11 avril à Kananga, le BCG note que plus de 200 personnes avaient perdu la vie lors de cet assaut militaire.

Le bureau de consultations gratuites, “BCG”, de l’ordre des avocats du Barreau du Kasaï Central qui revient sur ces tristes événements s’interroge ce jour, si le gouvernement congolais aurait-il oublié d’inhumer les corps de 10 victimes exhumés à Tshisuku, village situé à 120 kilomètres de la ville chef-lieu de province du Kasaï Central, dans le territoire de Kazumba.

A ce jour, le bureau de consultations gratuites dit être informé que 10 corps ramenés à Kananga depuis lors, gardés à l’hôpital BOBOZO pose un sérieux problème à cause des moyens financiers pour l’organisation des obsèques dignes de leurs rangs.

Le BCG qualifie cet acte de crime grave et indique que l’office de l’auditeur militaire supérieur de l’ex province du Kasaï Occidental a été saisi à ce sujet.

Voilà pourquoi ce bureau plaide pour l’implication personnelle du président de la République, pour que les moyens conséquents soient débloqués afin d’inhumer avec honneur les corps de ces victimes.

Pierre Love MUKENDI/L’INTERVIEW.CD