Insécurité à Kalehe : la société civile plaide pour le recrutement local des éco-gardes du parc de Kahuzi-Biega

Insécurité à Kalehe : la société civile plaide pour le recrutement local des éco-gardes du parc de Kahuzi-Biega

C’est un énième cri d’alarme que vient de lancer le Cadre de Concertation de la Société Civile de Kalehe au regard de la situation sécuritaire qui devient très préoccupante dans cette partie de la province du Sud-Kivu.

Cette structure citoyenne plaide pour la restauration de l’autorité de l’État dans tous les coins de Kalehe suite à la persistance de l’insécurité causée par plusieurs groupes armés actifs, notamment autour du Parc national de Kahuzi-Biega.

À en croire la note de plaidoyer sur la situation sécuritaire de ce territoire signé par le coordonnateur du cadre de concertation territorial de la société civile Delphin Birimbi, le territoire de Kalehe demeure instable en dépit de quelques actions déjà enclenchées par l’armée.

“Proposons au gouvernement de respecter le contenu de la déclaration de la société des territoires de Kabare et Kalehe du 30 novembre de l’année passée, d’envisager le recrutement des jeunes des populations riveraines du PNKB comme agents et gardes parc pour la bonne protection de ce patrimoine.
À la hiérarchie militaire de renforcer les éléments FARDC dans le territoire de Kalehe et poursuivre les opérations de traque des malfrats», lit-on dans ce document dont une copie est parvenue à L’INTERVIEW.CD.

Le CCTSC/Kalehe indique que certains autochtones «pygmées» sont présents dans une partie du parc national de Kahuzi-Biega et réclament la terre et leur prise en charge alors qu’une autre partie de ce patrimoine mondial est occupée par les groupes armés (les Raiya Mutomboki, les Nyatura, certains éléments résiduels de CNRD,…); «détruisant le PNKB par l’exploitation des ressources naturelles à Bitera, Binjuwiri et Kakongola/Chimoto.»

Ainsi, le CCTSC de Kalehe demande d’abord aux responsables de l’ICCN d’envisager le recrutement des jeunes des populations riveraines du PNKB comme agents et gardes parc pour la bonne protection de ce patrimoine, mais aussi de régler définitivement la question des peuples autochtones.

Il sied de signaler que de violents affrontements du week-end dernier opposant l’armée aux miliciens Raiya Mutomboki ont fait 6 morts dont 4 miliciens et deux officiers des FARDC.

Pascal Digadiga Ngabo/L’INTERVIEW.CD