Goma : La DGM dans le viseur de la Lucha

Goma : La DGM dans le viseur de la Lucha
Les jeunes de la Lucha Goma. LINTERVIEW.CD/Ph. Justin KABUMBA

Les jeunes du mouvement citoyens lutte pour le changement ‘Lucha’ étaient à son deuxième sit-in ce jeudi 18 juillet 2019 devant les installations de la direction générale de la migration Goma, objectif, protester contre la perception illégale d’une somme supplémentaire de 300 FC non reconnue par aucune disposition légale et dont le payement ne présenterait pas aucune justification. Des blessés ont été enregistrés après répression du sit-in par un groupe des criminels qui serait engagé par la DGM, dénonce, la Lucha.

Ils étaient une dizaine des militants du mouvement pro-démocratie Lucha qui manifestaient devant le bureau de la direction générale de la migration Goma pour exiger l’arrêt immédiat de la perception qu’ils qualifient illégale de la somme de 300 FC non reconnue officiellement.

« Nous sommes ici pour demander à la DGM de respecter scrupuleusement les résolutions de la dernière réunion des Etats membres de la communauté économique des pays des Grands Lacs fixant le prix de l’autorisation de circuler au sein des pays membres à 10 dollars », a exigé, Claude Kinywani, militant de la Lucha

Selon la lucha, la population congolaise est bouleversé par la perception illégale de cette somme non reconnue, selon elle, cette pratique ternie à la fois l’image de la république et remet en cause la capacité à respecter les dispositions légales ratifiées par l’Etat congolais.

« Nous demandons à la DGM de mettre fin aux pratiques de rançonnage et la perception illicite des redevances dans les ports et barrières en instaurant une gestion basée sur la rigueur et punir sévèrement les agents embourbés dans les actes de corruption et de rançonnage à leurs postes respectifs» ajout-il

Selon nos sources, le payement de cette somme de 3000 FC serait justifié par l’octroi d’une fiche de demande du document alors que le cout de cette fiche serait incorporé dans le prix même du document.

Les militants de la lucha avec calicots à mains, scandaient des chansons hostiles aux animateurs de cette institution migratoire, qu’ils qualifient même d’être à la base la pauvreté de la population.

Pendant que les jeunes voulaient déposer le mémorandum contenant leurs réclamations, un groupe des personnes est venu brutaliser les manifestants, blessant même un militant qui se trouve actuellement à l’hôpital Heal Africa pour des soins médicaux. Selon la lucha, ce groupe des criminels aurait été engagé par la DGM pour disperser leur sit-in, on note plusieurs militants de la lucha blessés suite à cette brutalité. Suite à cette barbarie, la lucha exige que la justice convoque le directeur provincial de la DGM car il serait complice.

Signalons de même que jusque-là, le mémorandum de la lucha n’a pas été reçu et déposé suite au refus de la part de cette institution publique.

Justin KABUMBA