Déguerpissement à l’Unikin: La décision du ministre de l’ESU est inappropriée et nullement de nature à rétablir la paix sociale. (Me Yves Luteke)
Après un spectacle désolant des échauffourées entre étudiants de l’université de Kinshasa et la police nationale congolaise, Thomas Luhaka, ministre de l’enseignement supérieur et universitaire, a lu devant la presse une décision après consultation chez le premier ministre Sylvestre Ilunga Ilunkamba, notamment l’évacuation volontaire dans un délai de 48 heures puis déguerpissement en se réservant le droit de recours à la force si les étudiants n’obtempéraient pas.
Maître Yves Luteke, coordonnateur de l’Asbl 3T ( Tshilombo Toutes Tendances), Une association sans but lucratif qui soutient la vision et actions du Chef de l’État Félix Antoine Tshisekedi, pense que le gouvernement s’inscrit dans la logique de confrontation avec les étudiants qui n’ont pas où aller ici à Kinshasa parce qu’il viennent de l’intérieur du pays et d’ailleurs.
Itw.cd : Comment jugez-vous cette décision du gouvernement sur la crise à l’Unikin?
Me Yves Luteke : En tant qu’ancien de l’Unikin, en tant que fils du pays et partisan de l’accompagnement des actions du Chef de l’Etat, nous estimons que la décision du ministre de l’ESU est inappropriée à l’heure actuelle et ne sera nullement de nature à résoudre la situation ni rétablir la paix Sociale. Il s’agit d’une frange de la population qui par manque de dialogue a choisi certes la voie la plus inadéquate pour se faire entendre mais dont les retombées d’une mesure aussi draconienne par les autorités sont de nature à non seulement créer une psychose et une paralysie dans un secteur aussi vital pour une nation mais aussi peut constituer une passe en or pour les forces négatives prêts à récupérer la situation pour semer le chaos.
Itw.cd: Vous considérez la décision du gouvernement une mesure draconienne, donc inappropriée?
Me Yves Luteke : À la place d’une mesure si impopulaire, nous lui suggérons humblement la voie de la conciliation en initiant des réunions multipartites constituées du ministre de l’intérieur, de L’ESU et des délégués facultaires ou la coordination estudiantine, afin de traiter en long et en large de la fixation des frais académiques qui est le nerf du problème.
Itw.cd: Aux autorités de l’État vous reprochez la réaction, pas l’action de la coordination estudiantine ?
Me Yves Luteke : Aux délégués facultaires, en bons citoyens et en intellectuels, il fallait privilégier la voie du dialogue avec l’autorité de tutelle.
Itw.cd: Maintenant que nous en sommes à ce que vous avez considéré comme mesures ne favorisant pas la paix sociale, que diriez-vous aux étudiants pour retrouver cette paix sociale ?
Me Yves Luteke : En citoyens consciencieux, un point de presse où ils présentent également leurs excuses pour le dérapage causé par ladite revendication et les actes de vandalisme et de violence perpétrés par des inciviques non autrement identifiés, s’engager également pour que pareil cas ne se répète plus Une telle démarche aurait plus de rebondissements positif et responsable dans le chef des uns et des autres.
Bivince Mpungu