Culture : La rumba congolaise inscrite au patrimoine culturel immatériel de l’humanité (Unesco)

Culture : La rumba congolaise inscrite au patrimoine culturel immatériel de l’humanité (Unesco)
Jean-Bedel Mpiana wa Tshituka, dit JB Mpiana, un chanteur, danseur-chorégraphe et auteur-compositeur-interprète congolais de la rumba et de ndombolo

La rumba congolaise RDC et Congo vient d’être inscrite sur la liste représentative du patrimoine culturel immatériel de l’humanité. Inscript en 2021 (16.COM)

C’est une nouvelle étape dans l’histoire déjà très riche de cette musique qui traverse les frontières nationales depuis des siècles.

La rumba congolaise est un genre musical et une danse populaire dans les zones urbaines de la République démocratique du Congo et la République du Congo. Généralement exécutée par un couple composé d’un homme et d’une femme, il s’agit d’une forme d’expression multiculturelle originaire d’une ancienne danse appelée nkumba (« taille » en kikongo).

La rumba est utilisée lors de célébrations et de jours de deuil, à la fois dans les espaces publics, privés et religieux. Elle est accompagnée par des orchestres, des chœurs, des danseurs et des musiciens solistes, qu’ils soient professionnels et amateurs. Les femmes ont joué un rôle prépondérant dans l’élaboration de style romantique et religieux.

La tradition de la rumba congolaise est transmise aux jeunes générations via les clubs de quartier, les écoles de formation officielle et les organisations communautaires. Par exemple, les musiciens de rumba assurent le maintien des clubs et la formation des artistes apprentis pour la perpétuation de la pratique et la fabrication des instruments.

La rumba joue également un rôle économique important, car la formation d’orchestres permet le développement d’une forme d’entrepreneuriat culturel visant à réduire la pauvreté.

Elle est considérée comme une partie essentielle et représentative de l’identité du peuple congolais et de ses populations de la diaspora. Elle permet également la transmission de valeurs sociales et culturelles de la région, mais aussi la promotion d’une cohésion sociale, intergénérationnelle et solidaire.

UNESCO/L’INTERVIEW.CD