Bukavu : Les activités académiques perturbées à l’ISTM suite à l’arrestation de plusieurs étudiants par la police

Bukavu : Les activités académiques perturbées à l’ISTM suite à l’arrestation de plusieurs étudiants par la police

Les activités académiques sont paralysées à l’Institut supérieur des techniques médicales ISTM/Bukavu depuis la matinée de ce samedi 7 décembre 2019.

À la base, l’arrestation des certains étudiants par les éléments de la police nationale congolaise basée au sous commissariat de Karhale, dans la commune de Kadutu, en ville de Bukavu.

A noter qu’une centaine d’étudiants de cette institution d’enseignement supérieur sont dans la rue pour protester contre ces arrestations, qu’ils jugent non fondées, et exigent la libération de leurs camarades arrêté « illégalement ».

Un manifestant et étudiant en première licence dans les sciences infirmières qui a requis l’anonymat renseigne ce qui suit à L’INTERVIEW.CD.

« Tout a commencé hier vendredi 6 décembre, quand la police est venue récupéré notre camarade au campus, on l’a emmené dans le cachot du sous commissariat, chose grave quand notre porte-parole y est parti demandé les motifs de son arrestation, lui aussi a été agressé et on lui a infligé un coup, c’est pourquoi nous avons bloqué la route jusqu’à ce qu’on libère ce camarade », indique-t-il.

Sous la pluie, les échauffourées se sont poursuivies lorsque les étudiants de l’ISTM ont barricadé la route nationale Numéro 2, située non loin de cette institution d’enseignement universitaire.

Les motocyclistes mécontents de cette manière de revendiquer ont forcé d’enlever les barricades.

Motif de la montée des tentions et qui a entraîné les bagarres entre motards et étudiants.

Dans la foulée, une moto a été brûlée et des étudiants blessés par jet de projectiles.

Sur place, deux étudiants dont un garçon et une fille sont tabassés à mort par des motards appuyés de certains enfants de la rue et la police.

Aussitôt, ils ont été emmenés dans les mains de la police qui forme un bloc du côté de la route, puis acheminés au commissariat de la police à Karhale.

Plusieurs autres étudiants interrogés par L’INTERVIEW.CD indiquent que depuis la matinée, plus ou moins 9 étudiants sont déjà au sous commissariat de la PNC et des blessés suivent déjà de soins appropriés dans une structure sanitaire de la place.

Pas des réactions jusque là de la part de la police.

Suite à cette situation, les portes de l’ISTM sont hermétiquement fermées, donc pas d’activités académiques.

Pascal D. NGABOYEKA