Bukavu : des militants de l’UNC grièvement blessés par des coups de gaz lacrymogènes

Des manifestations se multiplient dans la province du Sud-Kivu pour réclamer la libération de Vital Kamerhe, président national du parti de l’Union pour la nation congolaise (UNC) et directeur de cabinet du président Félix Tshisekedi, détenu préventivement à la prison de Makala à Kinshasa.
Plus les jours avancent, plus les tensions montent dans le rang des cadres, militants et sympathisants de l’UNC. Nous sommes au troisième jour desdites manifestations ce vendredi 10 avril 2020.
Ça brûle depuis l’avant-midi de ce vendredi 10 avril dans toutes les communes de la ville de Bukavu, chef-lieu de la province.
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Dans la commune d’Ibanda, plusieurs militants manifestent dans l’enclos même de la permanence de leur parti à la place Mulamba. Après la dispersion de leurs manifestations par les forces de l’ordre, au moment où des pneus étaient brûlés sur la chaussé.
Dans cette même commune, une manifestation a été dispensée dans le quartier Panzi non loin de l’hôpital du docteur Denis Mukwege et à l’Essence Major Vangu. Ici, au moins trois personnes ont été grièvement blessées, nous indique Sylvestre Mushagalusa, membre de la plateforme “soutenons Vital Kamerhe” SVK, témoin de l’ événement.
Même scénario dans la commune de Kadutu, où certains jeunes ont brûlé des pneus et la police est intervenue pour les disperser. Le vice-président de la ligue des jeunes Éric Mutembezi indique que trois personnes parmi lesquelles le chef de quartier adjoint Bezo Mulegwa ont été arrêtés et emportées à une destination inconnue par les éléments de la police.
Les militants de l’UNC en province continuent à clamer l’innocence de leur leader et pense qu’il s’agit là d’un complot monté de toute pièce soutenu par quelques cadres avec qui ils sont en coalition.
Rappelons que dans la nuit de mercredi et jeudi, une dizaine d’autres militants de l’UNC a été interpellés, et continue à croupir dans les cachots de la police.
Pascal D. NGABOYEKA