Beni : Un poste de patrouille des gardes Parc incendié par les manifestants en colère après le meurtre d’un cultivateur à Kasindi

Beni : Un poste de patrouille des gardes Parc incendié par les manifestants en colère après le meurtre d’un cultivateur à Kasindi

Le poste de patrouille des gardes parc au poste frontalier de Kasindi situé le long de la route nationale numéro 4 dans la partie dite Congo ya Sika, a été incendié ce jeudi 22 septembre, par les manifestants en colère.

Ils ont réagi ainsi pour exprimer leur indignation au cas de meurtre d’un cultivateur par un éco-garde mercredi à Kasindi. Deux autres personnes dont un éco-garde, ont été également blessées.

La situation est restée tendue ce jeudi, au lendemain de cet incident. Toutes les maisons construites dans ce poste de patrouille ont été réduites en centre ; les manifestants transportaient le cercueil du défunt pendant cette action.

Leur manifestation improvisée est partie du centre de santé de référence de Lubiriha en passant par le parking Kangazi au cur de Kasindi jusqu’au poste de patrouille des eco-gardes qui a pris feu.

Face à cette situation, les activités socio-économiques ont été paralysées au centre commercial de Kasindi-Lubiriha.

Les commerçants abordés hors-micro craignaient les retombées de cette marche de colère.

En réaction, le chargé de liaison de l’ICCN secteur nord, Merdi Baraka condamne avec véhémence l’incendie du poste de patrouille des gardes parcs.

Selon lui, la violence ne va pas aider pour une solution, l’option du dialogue est important et que les habitants de Kasindi doivent se méfier des manipulateurs qui lancent des appels contre l’ICCN.

Ce cadre de l’ICCN a également demandé aux cultivateurs qui font les champs au delà de la limite provisoire de dégager avant le temps.

«Pas question des cultivateurs, pas question de tolérance et l’heure est à la prévention », a-t-il martelé.

Merdi Baraka ajoute que la justice va faire son travail pour tirer les choses au clair, dans cette affaire qui a causé des dégâts humains et matériels.

« Ceux qui envoient les cultivateurs doivent être arrêtés et subir la rigueur de la loi », conclut-il, en appelant la population au calme et à la prudence.

Milan Kayenga/ L’INTERVIEW.CD