Beni : La SOFEPADI apporte son soutien à la proposition de loi sur la procédure pénale déposée à l’Assemblée nationale

Beni : La SOFEPADI apporte son soutien à la proposition de loi sur la procédure pénale déposée à l’Assemblée nationale

L’ONG Solidarité Féminine pour le Développement Intégrale (SOFEPADI), une organisation de défense des droits de la femme, soutient la proposition de loi portant code de procédure pédale déposée à l’Assemblée nationale.

Dans cette proposition de loi jugée recevable à l’Assemblée nationale, le député Juvénal Munubo, initiateur de ladite proposition de loi, propose qu’on exempte les victimes des violences sexuelles, les veuves et orphelines abandonnées, les personnes de troisième âge abandonnées et des personnes vivant avec handicap des frais de justice.

Pour la SOFEPADI qui accompagne psychologiquement et juridiquement les victimes des violences sexuelles, cette proposition de loi vaut la peine d’être votée et promulguée puisqu’elle va permettre l’accès à la justice à toutes les victimes des violences sexuelles qui hésitent de plaindre suite aux frais de justice.

Maitre Rhola Simone, consultante juriste à l’ONG SOFEPADI à Beni qui a parlé au nom de cette organisation, invite tous les députés nationaux à voter massivement pour la promulgation de cette loi.

” Nous encourageons tous ceux qui ont contribué pour la conception de cette loi et pour qu’elle soit jugée recevable à l’Assemblée nationale. Si cette loi passait, elle va soulager les victimes des violences sexuelles qui, parfois, hésitent à aller se plaindre devant les instances judiciaires faute des moyens financiers. La justice demande de l’argent, les frais par exemple de descente sur terrain et autres frais auxiliaires. Quand la plaignante n’a pas des moyens pour effectuer ces descentes et, par exemple, faire venir les témoins à charge, cela joue sur la célérité du dossier. C’est pour cela qu’on peut même prononcer un dossier à la défaveur de la victime parce que c’est peut-être l’accusé qui a payé les frais de justice. Et que donc, si cette loi passait, cela va aussi permettre aux victimes d’avoir le courage de dénoncer parce que cela ne va rien demander…”, a déclaré ce samedi 22 avril, maître Rhola Simone.

Notez que cette proposition de loi, présentée à l’Assemblée nationale lors de la plénière de mardi, a été jugée recevable et a été envoyée à la commission PAJ pour toilettage et enrichissement.

Milan Kayenga/ L’INTERVIEW.CD