Beni : 7 ans après sa mort, l’Asbl Kyaghanda-Yira invite le peuple à suivre le chemin tracé par Père Vincent Machozi

Beni : 7 ans après sa mort, l’Asbl Kyaghanda-Yira invite le peuple à suivre le chemin tracé par Père Vincent Machozi

Du 20 mars 2016 au 20 mars 2023, voilà exactement sept ans jour pour jour depuis l’assassinat du Père Vincent Machozi.

L’ancien président du conseil culturel Kyaghanda-Yira avait été tué par des inconnus à sa résidence privée à Bunyuka dans la chefferie de Bashus, territoire de Beni, le 20 mars 2016.

Sept ans après à sa mort, le conseil culturel se souvient toujours de ce prêtre assomptionniste. Jules Vayikehya, vice-président du conseil culturel de l’Asbl Kyaghanda-Yira regrette la disparition d’un véritable prophète et martyr de la résistance contre l’agression de la RDC.

“Père Vincent Machozi était réellement un prophète, mais un prophète incompris. Au lieu que l’on capitalise ses alertes, on a plutôt organisé un complot contre lui, ce qui lui a valu un assassinat scrupuleux dans sa résidence privée de Bitungwe à Munyuka le 20 Mars 2016. Il a vite compris le danger et il a pris le risque d’alerter par ses articles sur son site de Beni-Lubero online, par des exposés dans les différentes conférences et par des émissions dans les stations de radio. Père Vincent Machozi avait compris le jeu des multinationales occidentales avec leur exécutant africain qui est le Rwanda. Et c’est de ça qu’il a eu à démontrer le complot qui portait sur l’occupation des terres du Kivu-Ituri sur l’épuration ethnique des populations autochtones et la réoccupation de ces espaces par les rwandais qui serviraient aux multinationales dans l’exploitation du pétrole et du minerai dans le parc national des Virunga”, a contextualisé Jules Vayikehya.

Il estime que les populations du Kivu-Ituri devraient se ressaisir et de tirer les leçons de la négligence.

” Sinon, les chemins que le père Vincent avait tracé en son temps reste encore d’actualité et ce chemin n’est rien d’autre que l’auto-prise en charge face à ces rwandais infiltrés, envoyés pour faire l’épuration ethnique”, conseille Jules Vayikehya.

Pour rappel, lors du procès contre les présumés auteurs de l’assassinat du Père Vincent Machozi, le tribunal militaire de garnison de Beni-Butembo avait acquitté en septembre 2018, les auteurs présumés au motif d’insuffisance des preuves.

Milan Kayenga/ L’INTERVIEW.CD