Attaque armée à Bukavu : une délégation de la société civile exige la libération de 10 jeunes présentés comme assaillants

Attaque armée à Bukavu : une délégation de la société civile exige la libération de 10 jeunes présentés comme assaillants

La société civile urbaine de Bukavu exige la libération de dix jeunes « innocents » arrêtés après l’attaque de la ville de Bukavu mercredi 03 novembre dernier.

Selon le président du bureau urbain de la société civile, ces jeunes du quartier Cahi en commune de Bagira étaient sortis pour déposer le cadavre de l’un de leur à la morgue de l’Hôpital Général provincial, qui avait reçu une balle perdue, puis ont été arrêtés et présentés parmi les trente-six (36) personnes présentées par les autorités politico-militaires de la province comme étant tous assaillants.

«La société civile précise que ces 10 jeunes bien connus dans le quartier Cahi ont été arrêtés par les militaires pendant qu’ils transportaient le cadavre de FIKIRI KIBULUNGU Elisha qui avait reçu une balle perdue pendant les affrontements et qui succomba. Ces jeunes ont été arrêtés pendant même qu’ils se trouvaient à bord d’une ambulance du Centre Hospitalier de Cahi, une version des faits confirmée par l’ambulancier de structure sanitaire qui était aussi arrêté à la 33e région militaire pendant plusieurs heures avant d’être relâché pour reconduire le corps à la morgue mais ces 10 jeunes sont restés aux arrêts », alerte la société civile.

Par ailleurs, le président de la société civile du quartier Cahi d’où sont originaires ces jeunes gens en question, précise qu’une délégation de la société civile essaie de négocier depuis l’après-midi de ce vendredi 5 novembre au camp militaire Saio de Bukavu pour la relaxation de ces jeunes.

La société civile urbaine de Bukavu demande au gouverneur de Province de s’impliquer pour que ces jeunes innocents soient libérés sans condition car ils ne font pas partis des assaillants.

Elle sollicite également l’implication du Bureau Conjoint des Nations Unies aux Droits de l’homme (BCNUDH) et de toutes les organisations de défense des droits humains pour que ce jeunes recouvrent leurs libertés.

Il sied de rappeler qu’après la présentation de trente-six présumés assaillants ayant attaqué la ville de Bukavu mercredi dernier, des organisations de défense de droits de l’homme ont dénoncé l’arrestation de certains citoyens bien connus dans la ville et qui ont été présentés comme faisant partis des assaillants.

Nous apprenons que le général de la 33ème région militaire assure à la société civile le relâchement de ces jeunes ce samedi 6 novembre.

Pascal Digadiga Ngabo/L’INTERVIEW.CD